Les émissions de Scope 1 dans le reporting carbone des entreprises
Temps de lecture : 8 minutes
Temps de lecture : 8 minutes
En tant qu’entreprise préparant un rapport sur le carbone, vous devez quantifier et gérer avec précision vos émissions de type 1. Il s’agit de vos émissions directes de gaz à effet de serre, générées par des sources que vous possédez ou contrôlez. Leur compréhension est essentielle à un processus crédible de comptabilisation du carbone et sous-tend votre conformité à des cadres évolutifs tels que la norme d’entreprise du GHG Protocol.
Dans cet article, nous expliquons ce que recouvrent les émissions du champ d’application 1, pourquoi il est important de les déclarer et comment les calculer étape par étape. Vous découvrirez les meilleures pratiques en matière de collecte de données, de sélection des facteurs d’émission et de vérification, ainsi que les stratégies de réduction, notamment le changement de combustible et le contrôle des émissions fugitives. Nous étudions également la manière d’intégrer le champ d’application 1 dans des rapports plus larges sur le carbone conformément à la norme ISO 14064 et de se préparer aux exigences réglementaires telles que les règles de divulgation sur le climat de la SEC, les normes CSRD de l’UE ou les normes ISSB.
Tout au long de l’ouvrage, nous présentons des exemples réels et une nouvelle perspective sur le suivi et les outils numériques. À l’issue de votre lecture, vous disposerez d’une feuille de route claire pour mesurer, réduire et déclarer vos émissions du champ d’application 1 en toute confiance.
Les émissions de scope 1 sont les émissions directes de gaz à effet de serre générées par les sources que votre entreprise possède ou contrôle. Selon le protocole GES (Greenhouse Gas Protocol), cela inclut :
Ces émissions font partie de la classification plus large entre émissions de scope 1, 2 et 3. Le scope 1 couvre les émissions directes. Le scope 2 inclut les émissions indirectes liées à l’électricité et à la chaleur achetées. Le scope 3 regroupe toutes les autres émissions indirectes, comme les biens achetés, les déplacements professionnels ou le transport des marchandises.
Par exemple, une brasserie qui utilise des chaudières à gaz naturel et des chariots élévateurs fonctionnant au diesel inclura ces émissions dans son scope 1.
Le scope 1 est pris en compte dans les méthodologies les plus reconnues comme le Protocole GHG et la méthode Bilan Carbone®, développée par l’ADEME et l’Association Bilan Carbone (ABC). Il constitue la base de tout bilan carbone d’entreprise.
En Europe, la déclaration des émissions de scope 1 est de plus en plus encadrée par des réglementations à l’échelle européenne et nationale. La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) impose aux grandes entreprises de publier leurs émissions directes, y compris celles du scope 1, à partir de 2025. Cette directive repose sur les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards).
Des pays comme la France imposent déjà cette déclaration via la loi sur la transition énergétique (article 173). La méthode Bilan Carbone® exige également le calcul des émissions de scope 1 dans tout diagnostic. Aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Suède, des réglementations nationales renforcent également cette exigence, souvent alignées sur le protocole GES ou les normes ISO 14064.
Déclarer ses émissions de scope 1 devient donc une obligation légale croissante pour les grandes entreprises européennes.
Les investisseurs, les clients et les partenaires attendent de la transparence dans les données sur les émissions. Les chiffres du champ d’application 1 reflètent le risque opérationnel, l’exposition à la transition et la crédibilité. L’écoblanchiment, c’est-à-dire la dissimulation des émissions des Scopes 1 ou 3, peut nuire à la confiance, comme en témoignent les grands engagements de réduction nette à zéro qui ne tiennent pas compte de l’ensemble des incidences sur la chaîne de valeur.
Le suivi des émissions du Scope 1 révèle souvent des inefficacités énergétiques. La réduction de la consommation de carburant, l’amélioration de la gestion du parc automobile ou la réparation des fuites peuvent permettre de réaliser des économies directes tout en réduisant les émissions, ce qui est bénéfique pour l’entreprise et l’environnement.
La première étape consiste à définir les périmètres organisationnels et opérationnels de votre entreprise. Cela inclut les sites, filiales ou équipements dont vous avez le contrôle, ainsi que la distinction entre les sources fixes (chaudières) et mobiles (flotte de véhicules).
Il faut collecter des données fiables sur :
Ces données sont ensuite multipliées par des facteurs d’émission issus de sources officielles comme l’ADEME, DEFRA ou le GIEC.
Utiliser une plateforme comme le logiciel de gestion carbone Tapio permet de centraliser vos données scope 1, d’automatiser les calculs et de visualiser vos résultats en temps réel. Tapio permet aussi de générer des rapports exportables et de faciliter la vérification externe.
Faire appel à une vérification tierce renforce la crédibilité de vos résultats, notamment dans le cadre d’un reporting réglementaire ou d’une stratégie climat certifiée.
1. Qu’est-ce qui est inclus dans la déclaration des émissions du Scope 1 ?
Le scope 1 couvre les émissions directes provenant de la combustion de combustibles (chaudières fixes, générateurs), des véhicules du parc automobile (combustion mobile), des rejets de procédés industriels et des gaz fugitifs tels que les réfrigérants ou les fuites d’extinction d’incendie.
2. Comment calculer les émissions de scope 1 pour les véhicules d’entreprise ?
Suivre la consommation de carburant ou le kilométrage des véhicules possédés ou loués. Utilisez des facteurs d’émission standard (par exemple, kg de CO₂ par litre de diesel) pour calculer les émissions. Tenez des registres mensuels pour vérifier l’exactitude des données.
3. Le champ d’application 1 est-il distinct des champs d’application 2 et 3 ?
Oui. Le scope 1 correspond aux émissions directes provenant de sources possédées ou contrôlées. Le scope 2 couvre les émissions indirectes provenant de l’énergie achetée (électricité, vapeur), et le scope 3 couvre toutes les autres émissions indirectes de la chaîne de valeur.
4. La déclaration des émissions du champ d’application 1 est-elle obligatoire ?
Oui. Les principaux cadres, notamment le GHG Protocol, la SEC (à partir des règles de 2025), le CSRD de l’UE et l’ISSB, exigent que les entreprises cotées en bourse et les grandes entreprises publient des informations sur le Scope 1.
5. Quels sont les outils qui permettent de réduire les émissions du scope 1 ?
Les plateformes de gestion du carbone, les capteurs d’énergie IoT, les logiciels d’efficacité de la flotte, la détection régulière des fuites et les mesures de carburant alternatif ou d’électrification.
La mesure et la réduction des émissions de scope 1 sont des piliers d’une stratégie climat solide. C’est un enjeu réglementaire, mais aussi une opportunité pour réduire vos coûts, améliorer votre efficacité et renforcer la confiance de vos parties prenantes.
Le logiciel Tapio vous accompagne pour structurer vos données, suivre vos réductions et créer un reporting conforme, lisible et actionnable.
👉 Contactez-nous pour échanger sur la manière de réduire vos émissions de scope 1.
Tapio est un logiciel de gestion des émissions de GES qui permet aux entreprises et experts carbone de calculer et réduire les émissions.